Groupe CESTI-COP21 |
« L’information
est cruciale pour fonder l’engagement. Les citoyens
doivent connaître et comprendre l’enjeu climatique,
leurs voix comptent et peuvent faire la différence. »
Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République française,
doivent connaître et comprendre l’enjeu climatique,
leurs voix comptent et peuvent faire la différence. »
Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République française,
François
Hollande, pour la protection de la planète.
Marie Dancer, Journaliste
C’est un triste paradoxe qui
mérite que l’on s’y attarde. L’Afrique joue un rôle mineur dans les émissions de gaz à effet de serre et
pourtant, elle figure parmi les continents les plus touchés par le dérèglement
climatique et ses conséquences - famines, sécheresses et inondations en forte
augmentation, maladies émergentes ou en recrudescence etc.
Or le programme des Nations Unies
pour l’environnement (PNUE) souligne dans son dernier rapport que les coûts de
l’adaptation au changement climatique pourraient s’élever à 50 milliards de
dollars par an d’ici 2050 sur ce continent, qui n’a pas les moyens de faire
face à de tels besoins financiers.
Pour toutes ces raisons, les
questions environnementales, climatiques et de développement durable ont une résonance particulière en Afrique. Et le sommet COP21 sur le climat, qui se tiendra
du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, représente un espoir de voir enfin tous les Etats du monde prendre des engagements contraignants pour réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre, limiter la hausse des températures en
dessous des 2°C au cours de ce siècle, et financer un « Fonds vert »
destiné à organiser la solidarité entre pays riches et pays en difficultés.
Dans cet objectif, la mobilisation
de tous est nécessaire : dirigeants politiques associations et ONG
environnementales, société civile, écoles, leaders religieux… et les
journalistes, qui peuvent eux aussi éclairer les enjeux.
Le Cesti (Centre d’études des
sciences et techniques de l’information), à Dakar, a déjà intégré une
spécialisation sur les questions environnementales et climatiques dans le
cursus de ses étudiants, originaires de toute l’Afrique de l’Ouest, depuis plusieurs
années.
Le Cesti et son directeur Ibrahima
Sarr ont en outre saisi l’actualité de la COP 21 en projetant cette formation spécialement
consacrée à ce sujet. Il s’agit d’accompagner les élèves journalistes dans la
compréhension et le traitement des enjeux climatiques afin qu’ils transmettent à
leur tour cette urgence, au sein des rédactions dans lesquelles ils
travailleront, mais aussi auprès de leurs lecteurs, auditeurs ou
téléspectateurs. Cette jeune génération peut, en effet, apporter beaucoup à ses
aînés, tout simplement parce qu’elle se trouve en première ligne et qu’elle est
appelée à saisir ces défis à bras-le-corps.
Être sensibilisé, pour sensibiliser
à son tour. Voilà les deux objectifs de cette formation, menée en
coopération avec le SCAC (Service de coopération et d’action culturelle) de
l’Ambassade de France à Dakar. Une manière aussi de souligner que l’Afrique n’est
pas condamnée à subir le dérèglement climatique. Elle peut trouver des
solutions pour le contenir et s’y adapter, voire pour faire de cet enjeu une
source de développement économique et de création d’emplois.
Le continent africain peut même
devenir « apporteur de solutions », dans un monde où les ressources
naturelles ne sont pas infinies mais où l’ingéniosité ne connaît ni limites ni
frontières. Et ce à l’image de l’Inde, qui pratique « l’innovation frugale »
en trouvant des solutions simples à des problèmes souvent complexes. Parce que
des solutions existent déjà. A tous les niveaux. Les médias peuvent jouer un
rôle majeur dans la diffusion de ces
idées et initiatives qui permettent en outre de sortir chacun d’un sentiment
paralysant d’angoisse face à la gravité de la situation.
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