CESTI/AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL

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lundi 5 octobre 2015

EDITO: Former des étudiants-journalistes africains aux questions environnementales et aux enjeux de la COP 21, une urgence pour aujourd’hui

Groupe CESTI-COP21
« L’information est cruciale pour fonder l’engagement. Les citoyens
doivent connaître et comprendre l’enjeu climatique,
leurs voix comptent et peuvent faire la différence. »
Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République française, 
François Hollande, pour la protection de la planète.



 Par Mamadou Ndiaye, Enseignant au Cesti
        Marie Dancer, Journaliste

C’est un triste paradoxe qui mérite que l’on s’y attarde. L’Afrique joue un rôle mineur dans les émissions de gaz à effet de serre et pourtant, elle figure parmi les continents les plus touchés par le dérèglement climatique et ses conséquences - famines, sécheresses et inondations en forte augmentation, maladies émergentes ou en recrudescence etc.
Or le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) souligne dans son dernier rapport que les coûts de l’adaptation au changement climatique pourraient s’élever à 50 milliards de dollars par an d’ici 2050 sur ce continent, qui n’a pas les moyens de faire face à de tels besoins financiers.
Pour toutes ces raisons, les questions environnementales, climatiques et de développement durable ont une résonance particulière en Afrique. Et le sommet COP21 sur le climat, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, représente un espoir de voir enfin tous les Etats du monde  prendre des engagements contraignants pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, limiter la hausse des températures en dessous des 2°C au cours de ce siècle, et financer un « Fonds vert » destiné à organiser la solidarité entre pays riches et pays en difficultés.
Dans cet objectif, la mobilisation de tous est nécessaire : dirigeants politiques associations et ONG environnementales, société civile, écoles, leaders religieux… et les journalistes, qui peuvent eux aussi éclairer les enjeux.

Le Cesti (Centre d’études des sciences et techniques de l’information), à Dakar, a déjà intégré une spécialisation sur les questions environnementales et climatiques dans le cursus de ses étudiants, originaires de toute l’Afrique de l’Ouest, depuis plusieurs années.  
Le Cesti et son directeur Ibrahima Sarr ont en outre saisi l’actualité de la COP 21 en projetant cette formation spécialement consacrée à ce sujet. Il s’agit d’accompagner les élèves journalistes dans la compréhension et le traitement des enjeux climatiques afin qu’ils transmettent à leur tour cette urgence, au sein des rédactions dans lesquelles ils travailleront, mais aussi auprès de leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Cette jeune génération peut, en effet, apporter beaucoup à ses aînés, tout simplement parce qu’elle se trouve en première ligne et qu’elle est appelée à saisir ces défis à bras-le-corps.

Être sensibilisé, pour sensibiliser à son tour. Voilà les deux objectifs de cette formation, menée en coopération avec le SCAC (Service de coopération et d’action culturelle) de l’Ambassade de France à Dakar. Une manière aussi de souligner que l’Afrique n’est pas condamnée à subir le dérèglement climatique. Elle peut trouver des solutions pour le contenir et s’y adapter, voire pour faire de cet enjeu une source de développement économique et de création d’emplois.
Le continent africain peut même devenir « apporteur de solutions », dans un monde où les ressources naturelles ne sont pas infinies mais où l’ingéniosité ne connaît ni limites ni frontières. Et ce à l’image de l’Inde, qui pratique « l’innovation frugale » en trouvant des solutions simples à des problèmes souvent complexes. Parce que des solutions existent déjà. A tous les niveaux. Les médias peuvent jouer un rôle  majeur dans la diffusion de ces idées et initiatives qui permettent en outre de sortir chacun d’un sentiment paralysant d’angoisse face à la gravité de la situation.



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