CESTI/AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL

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jeudi 15 octobre 2015

L’INTERDICTION DES SACHETS PLASTIQUES AU SENEGAL: La loi sera effective en janvier 2016

Après une première tentative en 2002 puis une seconde en 2006, le projet de loi interdisant la production, l’importation, la détention, la distribution et l’utilisation de  sachets plastiques légers a été adopté à l’unanimité, le 22 avril 2015 par les députés à l’Assemblée nationale. Une loi qui sera effective en janvier 2015.
passage souterrain de l'Ucad
Les sachets plastiques envahissent les villes au Sénégal. Ils sont utilisés sous forme de paniers ou de sacs. Ils sont jetés par la suite dans les rues les caniveaux etc. Leur propagation devient en effet non maitrisée. « Près de 70.000 tonnes de déchets plastiques sont dans la nature au Sénégal et sont réparties en fonction du poids démographique et des habitudes de consommation », avait indiqué Abdoulaye Baldé, ministre de l’Environnement et du Développement durable lors d’un atelier d’échanges et de concertation sur l’économie circulaire et le recyclage des déchets. Selon lui, la région de Dakar à elle seule produit environ 5 tonnes de déchets plastiques par jour.
Ces sachets sont très résistants et ne se décomposent pas rapidement. Cela produit une grande pollution car leur processus de destruction est très lent. Il faut 100 à 4001 ans pour qu'ils se détruisent.  
Cette situation a poussé l’Etat du Sénégal par le biais de la loi n° LOI N° 017-2014/AN à ses articles 2 et 3 à interdire la production, l’importation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets plastiques légers et à la gestion rationnelle des déchets plastiques. Au sens de la présente loi, on attend par sachet plastique toute substance constituée de matière plastique, qu’il s’agisse de thermoplaste, de thermodurcissable ou de matière plastique composite. Une décision saluée par les environnementalistes. « L’adoption de cette loi contre la prolifération des déchets plastiques s’inscrit dans le sens des grandes initiatives mondiales pour la protection de l’environnement » 1[1], soutient Ousmane Aly Pam, Président de la Section africaine du Réseau mondial des Ecovillages. Pour le Pr Adams Tidjani, responsable Master Environnement et développement durable de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad l’impact environnemental de cette mesure est la sauvegarder la biodiversité car il n’y aura plus de sachets plastiques noirs à court terme dans la nature. Toutefois, il précise que celle-ci. Selon lui, l’interdiction des sachets légers seulement ne résoudra le problème que partiellement. « Que fera-ton des gobelets en plastique, des sachets d’eau, des sachets lourds »[2], s’interroge-t-il. Pour lui, il faut interdire tous les polluants plastiques.
                                                                                                                Marame Coumba Seck


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