Après une première tentative en 2002 puis une seconde
en 2006, le projet de loi interdisant la production, l’importation, la
détention, la distribution et l’utilisation de sachets plastiques légers
a été adopté à l’unanimité, le 22 avril 2015 par les députés à l’Assemblée
nationale. Une loi qui sera effective en janvier 2015.
passage souterrain de l'Ucad |
Les
sachets plastiques envahissent les villes au Sénégal. Ils sont utilisés sous
forme de paniers ou de sacs. Ils sont jetés par la suite dans les rues les
caniveaux etc. Leur propagation devient en effet non maitrisée. « Près de
70.000 tonnes de déchets plastiques sont dans la nature au Sénégal et sont
réparties en fonction du poids démographique et des habitudes de
consommation », avait indiqué Abdoulaye Baldé, ministre de l’Environnement
et du Développement durable lors d’un atelier d’échanges et de
concertation sur l’économie circulaire et le recyclage des déchets. Selon lui,
la région de Dakar à elle seule produit environ 5 tonnes de déchets plastiques
par jour.
Ces
sachets sont très résistants et ne se décomposent pas rapidement. Cela produit
une grande pollution car leur processus de destruction est très lent. Il faut 100 à 4001 ans
pour qu'ils se détruisent.
Cette
situation a poussé l’Etat du Sénégal par le biais de la loi n° LOI N°
017-2014/AN à ses articles 2 et 3 à interdire la production,
l’importation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets
plastiques légers et à la gestion rationnelle des déchets plastiques. Au sens
de la présente loi, on attend par sachet plastique toute substance constituée
de matière plastique, qu’il s’agisse de thermoplaste, de thermodurcissable ou
de matière plastique composite. Une décision saluée par les
environnementalistes. « L’adoption de cette loi contre la prolifération des
déchets plastiques s’inscrit dans le sens des grandes initiatives mondiales
pour la protection de l’environnement » 1[1], soutient Ousmane Aly Pam, Président
de la Section africaine du Réseau mondial des Ecovillages. Pour le Pr Adams
Tidjani, responsable Master Environnement et développement durable de la
Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad l’impact environnemental de cette
mesure est la sauvegarder la biodiversité car il n’y aura plus de sachets
plastiques noirs à court terme dans la nature. Toutefois, il précise que
celle-ci. Selon lui, l’interdiction des sachets légers seulement ne résoudra le
problème que partiellement. « Que fera-ton des gobelets en plastique, des
sachets d’eau, des sachets lourds »[2],
s’interroge-t-il. Pour lui, il faut interdire tous les polluants plastiques.
Marame Coumba Seck
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